Chiharu Shiota est une artiste japonaise née en 1972. Elle a étudié à Kyoto de 1992 à 1996; elle vit et travaille à Berlin depuis 1996. Elle a suivi une formation dans les ateliers de Marina Abramovic et de Rebecca Horn.

Chiharu Shiota

Des fils ou filets rouges ou noirs caractérisent les installations de Chiharu Shiota. Se trouvent enfermés dans ces filets des objets ordinaires : chaussures, valises, robes, barques, lits d'hôpital ou de dortoir, chaises et piano, lettres ou clés en quantités.

Le caractère hautement symbolique de ces objets est censé donner à chaque oeuvre sa dimension philosophique.

A titre d'exemple l'installation "The key in the hand" a réuni 180 000 clés (100 000 ? d'après le site de Beaubourg: http://www.lebeaubug.fr/chiharu-shiota-the-key-in-the-hand;  50000 d'après d'autres sites) à la Biennale de Venise : chacun donnera aux clés et aux barques le symbole qu'il voudra.

Chiharu Shiota

Autre exemple: l'installation qui présente 500 chaussures usagées (le nombre varie sans doute d'une installation à l'autre) reliées par autant de fils rouges: dans une version, les fils sont rattachés verticalement au plafond; dans d'autres versions, les fils sont rattachés à un même point horizontal et parfois, les chaussures sont accompagnées d'un petit texte manuscrit rédigé par le (soi-disant) donateur de la chaussure pour raconter un fait lié à l'objet; cette diversité de présentation permet de suggérer que chacun puisse se faire de la signification des oeuvres de Chiharu Shiota, l'idée qu'il veut .

Chiharu ShiotaChiharu ShiotaChiharu Shiota

Sur le seul aspect visuel des oeuvres de Chiharu Shiota, ce qui saute aux yeux, c'est, outre  l'originalité, cette utilisation prépondérante des couleurs rouge et noires. Le rouge est très certainement lié à la symbolique du sang. Le sang qui relie les humains de même origine, clan, famille etc...Mais, de façon plus intime, parfois, le sang des femmes, le sang lié à la perte de la virginité etc...

Chiharu ShiotaChiharu Shiota

Les enchevêtrements de fils noirs semblent, quant à eux, tenir enfermés dans la mémoire intime, des objets liés à des souvenirs précis ou suggérer une idée d'enfermement, de prison psychologique ou sociologique.

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