Barthelemy Toguo

Barthelemy Toguo est né en 1967 au Cameroun.

Ci-dessus, "Roger délivrant Angélique" I et II, 2014

Ci-dessus "Jugement dernier" 2012.

Barthelemy Toguo est porteur de messages fédérateurs et dans l'air du temps.

"Déluge" exposition au Carré Sainte-Anne de Montpellier en 2016. "Déluge" représente les conséquences des catastrophes telles que (précise l'artiste) "les ouragans, les tsunamis, le feu, les massacres, la guerre, l’exil, les naufrages, les frontières qui se ferment"

Les oeuvres de Barthélémy Toguo sont très accessibles; le message est simple, l'expression est au premier degré !

"torture in Guantanamo" 2006

Barthélémy Toguo s'inspire de l'actualité la plus dramatique.

"Order and desorder" 2007-2008

Cette aquarelle, qui fait référence de façon très évidente à la tragédie du petit Aylan, a fait partie de l'exposition "Déluge" en 2016.

Barthélémy Toguo est particulièrement sensible au thème de l'exil.

"Road for exil"

Barthélémy Toguo se met en scène, dans le cadre de "performances", pour dénoncer l'exploitation des ressources du continent africain par les grandes compagnies pétrolières, ainsi que l'utilisation des énergies fossiles.

"African Oil" 2006

Barthelemy Toguo dénonce les effets de la mondialisation.

"The african cacao farmer, a Bitter life" 2010, le cercueil en pléxiglas renferme les ossements d'un agriculteur victime de la mondialisation.

Barthelemy Toguo le dit: " je suis quelqu’un qui est très attentif à notre société contemporaine, à la vie d’aujourd’hui. Et j’aborde les problématiques d’aujourd’hui : l’exil, les migrations, les échanges Nord-Sud, le racisme, l’homophobie, le sida, la religion. C’est cela qui va faire de moi un artiste contemporain".

Qui trouverait à redire ?

Barthelemy est bien inspiré, en revanche, lorsqu'il a l'idée de s'intéresser à un art plus décoratif.

Pour son exposition "vaincre le virus", il présente de grands vases qu'il a fait faire en Chine et qu'il a décorés sur place. Il répond, alors, à une demande de L'Institut Pasteur qui, dans le cadre de son projet Art et Science, intitulé "Organoïde", s'est adressé à lui.

Barthélémy Toguo représente sur des vases hauts de 2 m, qui "symbolisent le rapport ambivalent à l’eau, purificatrice et régénératrice, mais aussi source de contamination quand elle est polluée", des cellules malades qu'il a pu observer au microscope. Son dessin est accompagné d'une décoration inspirée de la nature : plantes, animaux liés au virus tels que des chauves-souris. Il en profite pour y mettre son propre visage "non pas comme une image narcissique, mais au contraire, comme l’expression de la solidarité avec le combat contre le mal".

Barthelemy Toguo déclare célébrer la recherche avec cette oeuvre, tout en évoquant deux fléaux qui sévissent particulièrement en Afrique, le sida et Ebola.

L'ensemble est très réussi.

"Vaincre le virus" Centre G. Pompidou, 2016

En définitve, Barthelemy Toguo est un décorateur!.

Malgré tout, l'inspiration, la véritable, celle qui s'empare de l'artiste et qui lui interdit subitement de penser, a pu, parfois, le frapper.

La preuve.

C'est pas beau ça ?? C'est pas touchant ? C'est pas poétique ?

J'ai eu l'occasion de me trouver nez à nez, à la Fiac, il y a longtemps, avec une oeuvre comparable de Barthélémy Toguo. C'était un visage, comme celui-ci, dans les tons bleus, un visage rond simplifié et qui occupait toute la toile. J'ai demandé le prix, par curiosité. 12000 €! on m'avait dit le prix sur un ton qui disait "vous voyez, c'est abordable"! Mon Dieu! et cette oeuvre était là, avec ce prix ridicule et ne trouvait pas acquéreur ?!  

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